Bouh !
C'est Halloween !
Quelque chose me dit que cette soirée va être horrible...
Comment je le sais ?
Eh bien, il y a des signes qui ne trompent pas.
Ces chauve-souris qui se sont posées sur la porte d'entrée, par exemple.
Ou encore ces pommes dignes de la sorcière de Blanche-neige dans le verger.
Même l'herbe prend des couleurs sanglantes ! (ce qui est normal, vous allez me dire, pour une Imperata cylindrica Red Baron.)
Des choses étranges se passent ici :
les echinacées semblent vouloir refleurir, à contre-saison, déployant de surprenants boutons
le kalanchoé s'échine à vouloir pousser le plafond...
Et puis, l'atmosphère s'est comme refroidie d'un coup.
Ce matin, lors de mon petit tour au jardin, je n'ai pu que constater le gel des coleus, dahlias et autres petites frileuses.
Il est temps de dire au-revoir aux annuelles.
Et à l'année prochaine peut-être à ceux que je vais inviter à la maison pour l'hiver... Dire que certains dahlias n'ont même pas fleuri !
Certaines plantes semblent comme figées dans un carcan blanc, touchées pendant la nuit par un (pas si) mystérieux sortilège,
tandis que d'autres prennent des proportions monstrueuses,
comme le chou Daubenton qui semble vouloir s'approprier toute une partie du potager.
Il flotte aussi comme un peu de magie dans l'air.
Que ce soit avec le rosier Abracadra, toujours vaillant,
ou avec les bractées roses de l'abelia sinensis, qui donneront pour quelques semaines encore à cet arbuste l'air d'être fleuri...
Alors que ses vraies fleurs sont tombées depuis longtemps !
Le jardin est prêt à accueillir ses gourmands visiteurs.
Il a enfilé sa parure d'Halloween,
et même Léo Ferré s'est paré de toiles qui accrochent les rayons du soleil matinal.
Quant à mes petits monstres à 4 pattes, ils rôdent dans les environs, me suivant sournoisement (ou pas ?) en toute discrétion,
ou tapis dans les hautes herbes qui bordent le bassin
pour attendre le bon moment pour sauter sur la grenouille, qui ne vivra probablement pas assez longtemps pour se transformer en Prince Charmant si cela continue comme ça !
Enfin, bon. Ces deux monstres-là ne rechignent pas non plus devant un peu de confort.
La preuve (en mode "moelleusement installés sur la Maîtresse et son double-plaid")!
Je ne pouvais pas non plus ce jour omettre de vous présenter La Diablesse de Mers, récemment arrivée A did l'Aïo, même si les photos de la floraison datent de quelques mois déjà.
La bougresse avec ses jupons virevoltants et ses couleurs originales (fuchsia violacé à revers or) m'a probablement jeté un sort, car dès sa première apparition j'étais sous le charme !
Heureusement qu'elle n'est pas remontée, elle aurait sans doute de par son pouvoir d'attraction éclipsé
Jasmina, qui a fleuri et diffusé son parfum aux alentours de sa colonne tout l'été,
Julio Iglesias, qui n'a fait que deux fleurs, mais qui tiennent loooooongtemps ((Cette rose prise ce matin a commencé à s'ouvrir le 8 !),
Musimara, à la couleur si profonde en automne,
le mini nouveau d'un joli corail foncé sur le massif Pep's (on en reparlera, de celui-là !),
ou encore Cubana, qui déploie timidement ses tendres pétales au ras du sol sur le talus où il a été déplacé cette année.
Ah, et, les filles...
J'ai une petite surprise pour vous.
Bouh !
Cette demoiselle velue a tissé sa toile en plein milieu du passage en septembre dernier, mais je vous l'ai gardée au chaud exprès (sympa, hein ?) !
Vous auriez peut-être préféré celle-là ?
Qui n'est autre qu'un akène de clématite aux allures arachnoïdes...
Pour rester dans l'ambiance, si on s'intéressait aux reines du cimetière ?
Ou plutôt à la version rustique des chrysanthèmes, dernières touches de couleurs avant que le jardin ne sombre dans un profond sommeil pour ne se réveiller qu'au printemps.
J'en ai peu au jardin, mais ça va changer car j'en attends quelques-unes pour l'an prochain.
Pour le moment, le massif Le Rouge & Le Noir est réchauffé par la flamboyante floraison de
Feu de l'automne (dont certaines fleurs présentent un coeur un peu bizarre),
et une marguerite d'automne blanche dont je ne connais pas le nom éclaire elle le massif Côté Sud.
Le chrysanthème Poésie que j'avais installé sur le massif Sunny va lui devoir être déplacé, car s'il a la bonne couleur jaune-citron-crème en début de floraison, il vire au rose en vieillissant.
Il prendra probablement la place de celui que j'avais planté sur le massif Arlequin (oui, le "massif du robinet" a été rebaptisé), rose fuchsia à la plantation mais quasiment rouge maintenant.
Sur le massif Gourmand, j'ai installé une potée venue de chez Carrefour,
on verra si j'arrive à les conserver d'une année sur l'autre en les protégeant un peu l'hiver...
C'est en compagnie de ces petits spectres diaphanes du massif Champagne, qui ne sont bien sûr autres que des cyclamen de Naples, que je vous laisse, en vous souhaitant une monstrueusement bonne soirée !