Le petit peuple de l'herbe
En fin de matinée, une fois mon travail rendu et en attendant que Sylvain ne rentre, je me suis "traînée" sur un petit bout de jardin, ne pouvant résister à l'appel de la Nature... Bien que ce soit encore fort douloureux pour moi de me mouvoir.
D'ailleurs, ma maman m'a conduite à l'hôpital pour passer une radio cet après-midi, car mon état l'inquiétait, et j'avoue que ne voyant guère d'amélioration depuis ma chute j'ai fini par céder... Mais, ouf ! Rien de grave, que de sévères contusions qui devraient avoir disparu dans moins d'un mois. :-)
Enfin, bon, trêve de palabres sur mon état de santé, ce n'est pas ce qui nous intéresse ici, mais bien les petites bestioles croisées au cours de mon expédition.
Et qui sait, si je n'avais pas été contrainte à la lenteur par mes tout petits pas, je serais peut-être passée sans faire attention à côté de
tous ces gloutons réunis sur une seule capitule de fleur,
ce clairon des abeilles butinant une ombelle de valériane officinale,
ou encore ces punaises arlequin qui flirtaient sur sa tige...
J'aurais même pu passer à côté de ce syrphe arrivé un peu tôt pour profiter de la floraison du chèvrefeuille bicolore (ce qui ne l'empêche pas d'être déjà esthétique !) :
Le chèvrefeuille Hall's prolific lui par contre est fleuri, et surtout bien parfumé, et s'attaque vaillament à l'ascension de l'arche qui sépare les cailloux de la pelouse.
contrairement à ses petits copains de devant qui n'ont même pas encore daigné pointer une branche vers l'arche de l'entrée !
Les sureaux côté rue eux par contre ne se gênent absolument pas pour repousser et faire de l'ombre à mes pieds de bruyères... :-(
Il y en a d'autres qui sont agréablement parfumés, aussi... Comme par exemple encore tout bébé sur le Triangle mais déjà joliment odorant,
le seringat virginal,
ou encore celui dont je ne connais pas l'espèce précise puisqu'il était là avant nous, devant la cabane à oiseaux :
Mais le parfum n'est pas le seul attrait des fleurs qui colorent le jardin à l'heure actuelle !
Leur port aussi peut se révéler un atout de charme, comme le prouvent
les hampes fièrement dressées de la molène (achetée pour une Costwold Queen mais ce n'en est assurément pas une !),
les entrelacs vaporeux des tiges du gypsophile, qui prend ses aises sur le bord du massif Côté Sud,
sa version blanche étant d'ailleurs un peu perdue au milieu des roses,
ou encore l'aspect tapissant des rosettes basales des oeillets de poète du bac de la terrasse, qui empêchent les mauvaises herbes de s'insinuer entre leurs pieds.
S'il y en a en revanche qui n'ont pas besoin de tels arguments, ce sont les roses bien sûr, toutes plus majestueuses les unes que les autres. :-)
Dans la haie aujourd'hui, c'est
le rosier Cubana
qui nous offre le privilège de profiter de sa jolie floraison, tandis que sur le Triangle
la rose Summer Song (Personnellement, je qualifierais plus sa couleur de "vermillon" que d'"orange brûlé")
et les petites bien vives du rosier fuchsia n° 4 (cadeau avec une commande chez Willemse) s'épanouissent.
A l'arrière de la gloriette enfin, Moonstone peine un peu à démarrer et n'offre que quelques roses mal formées.
Espérons qu'il prendra vite de la vigueur et sera en meilleure forme l'an prochain !